Pour des territoires vivants, Stop béton maintenant !

Jour après jour, la dégradation des conditions de vie sur terre s’accélère, en Wallonie comme ailleurs. La planète surchauffe et le climat perd la boule, le vivant s’effondre, les terres nourricières disparaissent, les agriculteurs souffrent et de plus en plus de gens ne trouvent plus à se loger dans des conditions décentes et financièrement abordables. Climat, environnement, agriculture et logement. Quatre crises. Aux origines multiples mais liées par au moins une cause commune : la manière dont nos territoires sont « aménagés » – en réalité « brutalisés » – et soumis aux logiques de profit, avec le béton et l’asphalte aux avant- postes.

Contre tout cela, il est temps de faire front ensemble dans nos rues, nos campagnes et villages, nos villes et nos quartiers et d’occuper le terrain, pour montrer que d’autres manières de concevoir et d’habiter le monde sont possibles !

Ce site vous propose d’interpeller les président.e.s des différents partis francophones, à l’approche des élections, afin que soient pris à bras le corps ces enjeux essentiels dans la prochaine législature !

NB : Si votre boite mail/twitter ne s’ouvre pas automatiquement (notamment sous windows avec chrome et edge), les messages à copier-coller sont directement repris dans ce document: https://docs.google.com/document/d/18a-9viILIS884VaJz_3gLIsHqKgxv1MTpV2lDdqObEA/edit  

Merci pour votre soutien !!

 

Contexte : la maison brûle et les politiques d’aménagement attisent les flammes

Le Plan de Secteur, mis en œuvre au milieu des années 1980, cartographie toutes les parcelles du sol wallon et leur assigne une affectation. Dominée dès l’origine par la volonté d’urbaniser, cette division du territoire ignore superbement des enjeux devenus aujourd’hui fondamentaux. Elle a ainsi condamné à la disparition près de 1100 km² de terrains vivants – bois, champs, pâtures, … – en les convertissant en zones à bâtir.

En 40 ans, plus de la moitié de ces espaces ont été construits ou artificialisés, sous la forme de lotissements, de zonings industriels, de zones commerciales, … A titre de comparaison, ces 575 km² transformés, c’est la superficie cumulée des 5 principales villes wallonnes (Charleroi, Liège, Namur, Mons, La Louvière). C’est aussi celle de 82 000 terrains de football ! Au rythme actuel, il ne resteraabsolument plus rien des 1100 km² initiaux en 2066.

En même temps, les politiques publiques ont activement favorisé l’étalement urbain.

L’artificialisation des terres est une catastrophe environnementale et climatique

  • Elle détruit et fragmente les habitats naturels, des phénomènes à l’origine de l’effondrement de la biodiversité ;
  • Elle détruit les terres agricoles, mettant en péril notre souveraineté alimentaire et les paysan·ne·s qui nous nourrissent ;
  • Elle détruit des forêts et des prairies, des alliées nécessaires pour lutter contre le dérèglement climatique ;
  • Elle détruit des espaces verts vitaux pour le bien-être et la santé de la population.

L’étalement urbain est une catastrophe écologique et sociale

  • Il accentue notre dépendance à la voiture et au camion, responsables du dérèglement climatique et de la dégradation de la santé humaine (pollution de l’air, bruit, …).
  • Il est socialement injuste, parce que :
    • Ce sont les collectivités qui paient pour le développement d’infrastructures (réseau routier, gaz, électricité, égouttage, …) dans les zones à bâtir, essentiellement au bénéfice des promoteurs et des industriels ;
    • Il assure la domination de grands groupes immobiliers et financiers visant un profit maximal et donnant pour cela la priorité à la création de logements au coût et/ou au loyer inaccessible aux personnes à faibles revenus.
    • Il vide en partie les villes des couches aisées ou moyennes qui migrent vers des communes de plus en plus éloignées. Cet exode appauvrit ces villes et menace leurs budgets sociaux. Et au final, ce sont les plus démunis qui trinquent encore, relégués dans des quartiers de plus en plus insalubres, mal équipés et insécurisés.

L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire

Les pouvoirs publics wallons se sont peu à peu engagés à agir pour freiner l’artificialisation des sols et l’étalement urbain. Mais les mesures (floues et timides) et le calendrier (« zéro artificialisation nette » à l’horizon 2050) ne sont absolument pas à la hauteur des enjeux ! L’urgence des dangers climatiques et environnementaux exige non pas une transition lente et mesurée, mais une rupture franche et rapide. Pour nous-mêmes, mais surtout pour les générations à venir, ces pratiques du passé doivent cesser !

Pour un Stop béton maintenant

Le réseau Occupons le Terrain, à l’initiative de cette campagne, est né en 2018 du regroupement de collectifs de citoyen·ne·s opposé·e·s à des projets – immobiliers, industriels, commerciaux, touristiques… – jugés inadaptés et dangereux par les populations locales.

Au fil des années, à travers nos mobilisations et nos rencontres, nous avons réalisé que les victoires partielles et les mobilisations sans cesse recommencées, ici et ailleurs, ne suffisent pas et qu’une réponse structurelle de fond est nécessaire. Nous avons aussi pris conscience que notre combat ne se limite pas à la défense de territoires locaux, mais s’inscrit dans une lutte plus large pour un monde solidaire.

Nos revendications  au niveau régional

  1. Réviser le Plan de Secteur à l’échelle wallonne d’ici 2030, afin de protéger définitivement les terrains définis comme constructibles présentant un intérêt environnemental et/ou agricole.
  2. En attendant cette révision, accompagner et soutenir les communes demandant une modification du Plan de Secteur pour rendre ces terrains non-constructibles.
  3. Arrêter immédiatement tout changement d’affectation des terrains inscrits en zone agricole/forestière/naturelle/d’espaces verts visant à les rendre urbanisables.
  4. Encadrer strictement les prix des terres agricoles afin de favoriser leur utilisation agricole juste et durable, répondant aux besoins alimentaires de la population, notamment en excluant les activités non-nourricières qui y prennent place actuellement.
  5. Encadrer strictement les loyers, et accorder des aides publiques massives pour la rénovation et l’isolation des bâtiments existants

Notre campagne Stop Béton Maintenant ! vous interpelle ? Vous êtes un·e citoyen·ne, une association, un collectif, … ?

Vous souhaitez en savoir plus ? Vous souhaitez vous impliquer à nos côtés ? Contactez-nous dès à présent via l’adresse mail contact@occuponsleterrain.be. Le nombre fait la force !

 

Lanceur de la campagne

Le réseau Occupons le Terrain

Depuis 2018, Occupons le Terrain (OLT) réunit des collectifs et des associations qui veulent résister aux logiques de bétonnage à tout crin, de rendement à court terme et de domination des intérêts privés. Ensemble, ils veulent assurer à la fois le droit au logement et la préservation des territoires, des cadres de vie, de la biodiversité et des espaces verts.

Contactez les organisateurs

contact@occuponsleterrain.be